Gaëlle Bourges

Gaëlle Bourges intègre la section « danse contemporaine » d’une école privée à Paris à l’âge de dix-neuf ans, après de nombreuses années de danse classique, puis de modern’ jazz et claquettes. L’école est assez médiocre et elle décide de la quitter après deux années de formation pour suivre l’enseignement d’un même professeur pendant cinq ans, à raison de deux cours par jour. Après ces sept années, elle crée une première structure de travail, La Compagnie du K, et signe trois pièces : L’Ange et le soleil, La vie de Barbara Haynes (avant sa mort), Le marin acéphale.

Elle entreprend dans la foulée une licence et une maîtrise en arts du spectacle mention danse à l’université Paris VIII, et fonde une nouvelle structure, le Groupe Raoul Batz, qui invente et signe à trois une déclinaison de performances intitulée Homothétie 949 ou Les contours progressifs de l’index 10, une étude sur le corollaire entre l’invention de la perspective centrale, l’anatomie, la naissance de la scène dite à l’italienne, les automates, et le cogito de Descartes.? La maîtrise reste en suspens, le travail continue.

Suivent L’âne, un solo signé seule, et Strip, une performance à quatre proposée lors d’une « Nuit Blanche » parisienne ; Je baise les yeux est à la fois le prolongement de la question sur l’œil posée par Homothétie 949, et le fruit de la réflexion entamée avec Strip : une tentative de travailler l’état du regard sur les corps nus (majoritairement les corps nus des femmes) ; La belle indifférence insiste.

Gaëlle Bourges a également fait des études de lettres modernes et d’anglais, suivi une formation en clown et masques de commedia dell’arte, en art dramatique au Théâtre-École du Passage à Paris, enseigné la comédie musicale, la danse, le théâtre, travaillé en tant que régisseuse plateau à la BNF pendant cinq années, puis comme strip-teaseuse pendant deux années et demi, continue d’enseigner la danse ponctuellement, elle est diplômée en « Éducation somatique par le mouvement » - École de Body-Mind Centering.