Emmanuelle Vo-Dinh

Emmanuelle Vo-Dinh étudie d’abord la danse classique au Conservatoire de Tours. Elle se forme ensuite à la danse contemporaine à Paris avec Micheline Lelièvre et Robert Kovich et à la Merce Cunningham School à New York.

Elle travaille comme interprète auprès de François Raffinot à partir de 1991 à Paris, puis au Centre Chorégraphique National du Havre/Haute-Normandie, où elle participe à toutes les créations jusqu’en 1996.

En 1997, Emmanuelle Vo-Dinh fonde la compagnie Sui Generis au Havre avec Dominique Mahé, directeur de production et Franck Picart, danseur et assistant artistique. 

Elle commence par créer le duo Alcoba en 1998 évoquant la relation amoureuse, puis le quintet Anthume ou la sensation du membre fantôme aussi en 1998, sur le thème de l’absence.

Lauréate de la bourse Villa-Médicis Hors les Murs en 1999, elle poursuit sa réflexion sur les émotions auprès du Professeur Damasio dans le département de neurologie de l’hôpital Universitaire d’Iowa City aux États-Unis. De ce séjour naît le quatuor Texture/Composite en décembre 1999 pour lequel elle reçoit le Prix d’Auteur du Conseil Général de Seine-Saint-Denis aux VIIèmes Rencontres chorégraphiques internationales de Bagnolet en 2000.

La même année, Emmanuelle Vo-Dinh chorégraphie également Zoom, trio déambulatoire à l’occasion de l’inauguration du Musée André Malraux au Havre.

À l’occasion d’une commande chorégraphique de l’Ircam en juin 2000, elle co-chorégraphie Al segno avec François Raffinot.

La même année, elle chorégraphie également un « Duo d’amour », commande de La Coupole, Scène Nationale de Sénart dans le cadre des Iles de danse 2000.

En 2000, L’arsenal de Metz propose à la compagnie une résidence-mission avec diffusion des pièces au répertoire et création de Double-jeux, performance chorégraphique et plastique avec des danseurs professionnels et amateurs dans les rues et vitrines de Metz.

En 2001, la compagnie Sui Generis commence une résidence à la Passerelle, Scène Nationale de Saint-Brieuc et s’implante en Bretagne. Au cours de cette résidence, Emmanuelle Vo-Dinh crée Sagen en novembre 2001, chorégraphie pour six danseurs à la Passerelle à Saint-Brieuc. Pour cette pièce, inspirée de la lecture de Création et Schizophrénie de Jean Oury, elle s’entoure du plasticien Laurent Pariente et de la compositrice Zeena Parkins.

En 2003, elle crée décompositions, pièce formée de deux trios donnés à voir successivement au sein d’une même scénographie et qui marque le début d’une réflexion sur la perception du temps.

En 2004, Emmanuelle Vo-Dinh rassemble l’écrivain Frédéric-Yves Jeannet, la compositrice Zeena Parkins et le plasticien Laurent Pariente ainsi que 9 interprètes autour du projet CROISÉES, inspiré de la Grande Fugue de Beethoven.

En 2005, elle crée White Light, pièce pour trois danseuses autour du thème de la mémoire et des souvenirs, à partir d’un tableau de Jackson Pollock.

Elle crée en mai 2006 aux Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis le solo ici/Per.For dansé par elle-même, avec la complicité de Zeena Parkins à la musique.

En septembre 2006, la compagnie débute une résidence au Triangle alliant présentations de pièces au répertoire, nouvelles créations, ateliers, stages, invitations d’autres artistes, etc.

En mai 2007, Emmanuelle Vo-Dinh crée Aboli Bibelot...Rebondi, petite pièce « rebondissante » chorégraphiée sur une musique de Zeena Parkins.

En octobre 2007, elle crée Eaux-fortes, pièce pour quatre interprètes masculins sur les Etudes pour piano de Pascal Dusapin jouées sur scène par Vanessa Wagner.

En mai 2008 naît Rainbow, création pour danseurs amateurs, inspirée de la chanson « Over the rainbow » du film Le Magicien d’Oz. Ce travail sera présenté en public lors du festival Agitato 2008.

En 2009, Emmanuelle Vo-Dinh crée Ad astra, pour 4 interprètes féminines, qui s’appuie sur l’iconographie au XIXème siècle des figures de la femme fatale.

Elle crée en novembre 2010, au Festival Mettre en Scène à Rennes, – transire -, pièce pour deux danseurs et deux ‘chanteurs’, à partir des travaux de l’anthropologue Françoise Héritier (Masculin/Féminin I : « La pensée de la différence » et II « Dissoudre la hiérarchie »).

À partir de 2011, elle met en place le projet Histoires Exquises qui invite des chorégraphes (Latifa Lâabissi, Salia Sanou, Thierry Thieû Niang, Brigitte Seth et Roser Montlo-Guberna) à créer un solo à partir d’un témoignage oral.

Parallèlement Emmanuelle Vo-Dinh mène un travail pédagogique auprès de différents publics (étudiants, enseignants, danseurs professionnels...) au sein de stages, ateliers, conférences ou répétitions publiques ainsi que par l’intermédiaire de véritables créations conçues spécifiquement pour des danseurs amateurs (Double-jeux, Metz, 2001 ; Rainbow, Rennes, 2008 ; Rainbow, Flers, 2010).